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"C'est en vain que Pierre de Siorac, en la suite de sa chronique, s'attarde dans le "nid crénelé" de Fortune de France et dans le Montpellier de ses Vertes années : un duel qui le met en danger de sa tête le contraint de gagner Paris pour "quérir la grâce du roi".
En ce début d'août 1572, la capitale étouffe de chaleur et bouillonne de passions frénétiques. La faveur dont jouit le chef des protestants, Coligny, auprès du jeune roi Charles IX, et plus encore "l'infâme accouplement" de la catholique Margot et d'Henri de Navarre scandalisent l'opinion. Philippe II, le Pape, les Guise, le clergé et tout le peuple de Paris réclament "l'extirpation" par le fer et le feu des "hérétiques" de France.
Dans sa quête d'une grâce difficile, Pierre de Siorac découvre les deux Paris : celui des petites gens qui vivent de quelques sols et le Louvre somptueux et ostentatoire, où il suffit d'une "reprisure" à un pourpoint pour vous barrer l'accès des grands.
Il côtoie les grandes coquettes "dévergognées" et les ouvrières gagne-petit des Bonneteries et des Etuves; les "muguets" emperlés de la Cour et les grands esprits du temps; les princes magnifiques et les maîtres artisans industrieux et "chiche-face"; Coligny et les Guise; les maîtres d'armes italiens et les capitaines des gardes.
Par une ironie de la fortune il doit davantage à son adresse au jeu de paume qu'à son mérite propre de pouvoir enfin approcher le roi.
L'aide qu'il apporte à Ambroise Paré soignant Coligny blessé dans un attentat jette Pierre de Siorac au creux de la nasse où à l'aube de la Saint-Barthélemy les huguenots vont être pris et massacrés. Il en réchappe après de périlleuses "traverses" au cours desquelles il est traqué de rue en rue par le couteau des assassins.
Tout à la fois portrait du Paris merveilleux et fangeux du XVI° siècle et récit hallucinant d'un évènement tragique raconté à la première personne dans une langue savoureuse qui ressuscite l'esprit d'une époque , Paris ma bonne ville, intégrant magistralement l'Histoire au roman, confère à la vérité des faits la qualité unique du vécu."
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