L'enfant-Roi

     "Bien que les deux romans puissent être lus indépendamment l'un de l'autre, l'Enfant-Roi chronologiquement est la suite de La volte des vertugadins et le narrateur témoin est le même : Pierre-Emmanuel de Siorac. Autrefois "truchement" ès langues étrangères d'Henri IV, le chevalier est maintenant Premier gentilhomme de la Chambre dans la maison de son successeur. Les années l'ont mûri. Le chevalier est aujourd'hui bien différent de l'adolescent naïf, ébloui par le bal de la duchesse de Guise et comblé par les amours faciles des soubrettes. Il sert maintenant Louis XIII avec un dévouement quasi religieux, allant jusqu'à hasarder sa tête pour lui et il a conçu pour Mme de Lichtenberg, comtesse Palatine, un attachement passionné et fidèle.
A la mort d'Henri IV - le 14 mai 1610 - Louis n'a pas neuf ans et sa mère Marie de Médicis, tombée sous l'emprise de favoris florentins, exerce le pouvoir sans paraître penser qu'elle devra un jour le remettre à son fils. Pour que Louis parvienne à le lui arracher, il lui faudra le 24 avril 1617 - il a quinze ans et demi - organiser un coup d'État qui entraînera la mort des favoris et l'exil de sa mère à Blois.
l'
Enfant-Roi décrit les sept années qui s'écoulent entre la mort d'Henri IV - dont Louis vénère le souvenir - et le coup d'État libérateur. Années terribles pour le petit roi, entouré certes de la pompe due à son rang, mais en même temps odieusement brimé, rejeté et mis à l'écart par une mère qui ne l'aime pas et qui, pour conserver le sceptre, affecte de le considérer comme un être puéril et incapable.
Années d'humiliation mais aussi de formation pour le "garcelet" intelligent, volontaire et sensible qui assiste impuissant au pillage de l'État. Tenu volontairement dans l'ignorance des grandes affaires, il parvient néanmoins à les connaître par des voies détournées. Espionné, isolé, et dans les derniers mois quasiment captif en son Louvre, il apprend à ruser, à se taire, à dissimuler. Et il s'entoure dans le secret le plus absolu d'un réseau d'amitiés fidèles qui lui permettent de réussir, au moment choisi par lui, un coup de force qui prend de court ceux qui usurpaient son sceptre et menaçaient sa vie.
Ni l'enfant-roi, ni la reine mère, ni les inquiétants favoris florentins ne demeurent seuls sur scène. Derrière eux, leur donnant couleur et relief, apparaît la société du temps : les Grands, toujours prêts, dans leur soif de pouvoir et de pécunes, à se révolter contre la monarchie; le clergé omniprésent et omnipuissant; la noblesse d'épée, fort vaillante à la guerre, fort inutile en temps de paix, étant convaincue que "l'étude abaisse le courage"; les grands bourgeois du Tiers État, instruits, riches, accaparant les charges et s'y perpétuant; le peuple de Paris pauvre, pittoresque, déluré, superstitieux, toujours prêt à se rebeller contre la tyrannie mais plus que tout autre en ce royaume chérissant son roi.
Le récit fortement charpenté est mené tambour battant, tantôt avec humour tantôt avec émotion, et écrit de bout en bout et sans pédanterie dans cette langue savoureuse qui assura dès le premier volume le succès de
Fortune de France."



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